Un amical message de notre ami et président André Bellon : nous ne pouvions manquer de le répercuter ici.
JCC
Cher(e)s ami(e)s,
L’appel https://www.change.org/p/citoyennes-et-citoyens-de-france-pr%C3%A9sidentielle-non-constituante-oui appelant à remplacer la présidentielle par l’élection d’une Constituante a recueilli aujourd’hui nettement plus de 1000
signatures, et ce sans aucun soutien médiatique. Contrairement à tant
d’appels à des primaires, citoyennes ou pas, il s’interroge sur le rôle
même de la présidentielle et, plus généralement, sur les institutions.
J’avais déjà formulé cette interrogation dans un article du Monde diplomatique de Mars 2007 intitulé « Changer de Président ou changer de Constitution » : Voir ci-dessous ou cliquer sur http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article130 .
C’était
en mars 2007. Deux présidentielles ont eu lieu depuis lors avec leur
lot de déceptions et de frustrations. Combien d’autres en faudra-t-il
pour qu’on s’attaque sérieusement au vrai sujet : la refondation de la
démocratie ?
Amicalement
André Bellon
***
Changer de Président ou changer de Constitution
Le monde diplomatique, Mars 2007
« On
sait que » fait partie des affirmations que nous infligent
quotidiennement les porte-parole de la pensée officielle. Nous sont
ainsi imposées, sondages à l’appui, de prétendues évidences, y compris
sur ce que nous pensons avant même que nous ayons pu y réfléchir !
« On
sait », par exemple, que les Français sont fortement attachés à
l’élection du président de la République au suffrage universel direct.
Pourtant, les résultats électoraux, depuis le premier scrutin de ce
genre en 1965 jusqu’à l’élection de 2002, permettent d’en douter. Le
taux d’abstention au premier tour de la présidentielle est passé de
15,3 % à 28,4 %.
« On
sait » aussi que les Français apprécient l’équilibre des pouvoirs
instauré par la Constitution de la Ve République. Pourtant, lors du
référendum du 24 septembre 2000 destiné à réduire la durée du mandat
présidentiel de sept à cinq ans, affaiblissant ainsi le rôle d’arbitre
du chef de l’État, 30,2 % seulement des électeurs se sont déplacés,
parmi lesquels près de 2 millions ont voté blanc ou nul.
« On
sait », enfin, que l’« onction » du suffrage universel direct et
l’importance des pouvoirs confiés au président ont mis fin aux
errements des systèmes parlementaires antérieurs. En fait, cette
assertion, comme les précédentes, relève plus de la propagande que
d’une analyse sérieuse. Les pratiques démocratiques se sont dégradées,
et les élections représentent davantage des gestes de soumission que
des actes de liberté. Cette dérive découle en grande partie des
principes constitutionnels adoptés en 1958 et renforcés en 1962 par
l’élection du président de la République au suffrage universel direc [1], entérinée par référendum (62 % des électeurs représentant 46 % des inscrits votèrent favorablement).
Demander
aux Français s’ils sont favorables à l’élection du président de la
République au suffrage universel direct revient à tenir pour acquis
qu’ils apprécient positivement la place que celui-ci occupe dans les
institutions de la Ve République et qu’ils s’accommodent, grâce à ce
scrutin, des dérapages bien peu démocratiques qu’elle entraîne.
Pour
imposer une telle vision politique, une propagande intense a été mise
en œuvre, depuis les débuts de la Ve République, dans le but de
déconsidérer les régimes parlementaires et d’imposer l’idée d’un
président arbitre, légitimé par le peuple, mais irresponsable devant
les assemblées.
Cette
présentation met ainsi fin, sans le dire, à deux siècles
d’affrontements entre républicains et monarchistes. Elle gomme près de
cent ans de régime parlementaire, dont le bilan est présenté comme
négatif. Le matraquage est si violent depuis 1958 que même certains
radicaux, pourtant héritiers du parlementarisme, font leur cette fausse
interprétation historique. Ainsi M. Roger-Gérard Schwartzenberg
déclare-t-il que, « à l’exception de la courte période
révolutionnaire (1791-1799) qui va de Varennes au 18 Brumaire, nos
Constitutions successives ont toujours institué un chef de l’Etat
puissant, qu’il s’agisse d’un roi, d’un premier consul, d’un empereur
ou d’un président de la République [2] ».
Rien
n’est moins vrai : dès 1789, l’idée d’un monarque constitutionnel fut
portée par des politiques, tel Mirabeau, mais combattue par d’autres,
tel Camille Desmoulins. Le combat pour ou contre la république était
latent dans cette confrontation. L’insurrection du 10 août 1792, qui
renversa la monarchie, imposa du même coup le suffrage universel et la
souveraineté populaire. Pendant près d’un siècle, cette victoire des
principes démocratiques allait être remise en cause, d’abord par
l’Empire, ensuite par les restaurations monarchiques, enfin par la IIe
République. La Constitution de 1848 fut, en effet, élaborée par le
« parti de l’ordre », qui dirigea le pays après l’écrasement du
mouvement ouvrier par le général Louis Cavaignac. Les opposants
n’eurent pas les moyens de résister, et le président de la République
fut élu au suffrage universel direct : il s’appelait Louis-Napoléon
Bonaparte.
Le
même scénario fut près de se renouveler après l’effondrement du Second
Empire et le massacre de la Commune de Paris en mai 1871. Mais le type
de régime resta quelque temps en suspens, le rapport de forces entre
républicains et monarchistes étant, cette fois, incertain, et fut
finalement tranché au bénéfice des républicains sous la présidence de
Patrice de Mac-Mahon. Après des tentatives pour imposer un régime
autoritaire, celui-ci dut démissionner, une majorité d’électeurs se
prononçant pour la république en 1879.
Tout instable qu’elle ait été, la IVe République reconstruisit le pays après la guerre
Débuta
alors en France un système qui affirma jusqu’en 1958 – à l’exception,
bien sûr, du régime de Vichy – la place prépondérante du pouvoir
législatif, c’est-à-dire du Parlement. Ce système surmonta des crises
graves exploitées par l’extrême droite pour le détruire (affaire
Dreyfus, scandale de Panamá, tentative de putsch de 1934), mais
capitula devant le nazisme à Munich, puis à Vichy. Il ressuscita
néanmoins à la Libération. L’histoire de la IVe République, de 1945 à
1958, fut à nouveau celle du parlementarisme, mais un parlementarisme
constamment attaqué par les partisans du système présidentiel emmenés
par le général Charles de Gaulle.
Ce
dernier, assimilant « régime des partis » et système parlementaire,
amalgamant parlementarisme et faiblesse de l’Etat, bénéficia du rejet
des guerres coloniales dans lesquelles s’enlisa la IVe République,
oubliant ses propres responsabilités en la matière. C’est, en effet,
sous le gouvernement provisoire que dirigeait de Gaulle qu’eut lieu la
répression sanglante de Sétif le 8 mai 1945, considérée aujourd’hui
comme le prélude de la guerre d’Algérie. Ce fut de Gaulle aussi qui, le
16 août 1945, préféra – alors que le caractère et les positions sans
nuances de l’homme étaient connues – l’amiral Georges Thierry
d’Argenlieu au général Philippe Leclerc pour administrer l’Indochine.
D’Argenlieu sera le responsable principal du bombardement de Haiphong
et du déclenchement de la guerre d’Indochine.
S’il
est donc injuste d’attribuer à la IVe République toute la
responsabilité des guerres coloniales qui entraînèrent sa chute, elle
est cependant totalement comptable d’avoir poursuivi ces conflits
pendant plus de dix ans, d’avoir renié ses fondements humanistes. Il
est inconcevable qu’un républicain, socialiste de surcroît, tel Guy
Mollet ait capitulé devant le lobby colonial et transféré, de ce fait,
le pouvoir à l’armée, puis couvert les atteintes aux droits
fondamentaux auxquelles celle-ci se livrait. D’autres démissionnèrent,
tel le ministre Alain Savary [3].
En abdiquant, en refusant de défendre les principes sur la base
desquels on est censé être élu, on creuse la tombe de leur légitimité.
La
mort de la IVe République s’apparente davantage à un scénario de
décomposition du personnel politique qu’à celle d’un système. De vrais
démocrates n’auraient, par exemple, jamais accepté la réforme
électorale honteuse que constituaient les apparentements [4].
Par ce type de réforme, les responsables laissèrent présenter leurs
incapacités individuelles comme condamnant un système dont ils
n’étaient que les mandataires. Le fonctionnement naturel de la
démocratie tombait alors en panne, la fameuse instabilité des
gouvernements dans les années 1950 n’étant, en fait, que la
manifestation finale de l’illégitimité de dirigeants qui entraînèrent
le régime dans leur chute.
Avec
lucidité, l’ancien président du conseil Pierre Mendès France dressa le
bilan du régime dans le discours qu’il prononça le 1er juin 1958 contre
l’investiture du général de Gaulle : « La IVe République périt de
ses propres fautes. Ce régime disparaît parce qu’il n’a pas su résoudre
les problèmes auxquels il était confronté. (...) Mais ce n’est pas la
République, ce n’est même pas le système parlementaire qui méritent
d’être condamnés. Seul le mauvais usage qui en a été fait nous a
réduits à l’impuissance et nous a conduits à tant de déconvenues. »
On
ne peut donc pas juger la IVe République uniquement au travers de sa
chute, encore moins faire, à partir de là, le procès d’un siècle de
parlementarisme. La IVe République a généré, tout comme la IIIe, nombre
de grands personnages historiques, et l’histoire retiendra les figures
et le rôle de Jean Jaurès, de Georges Clemenceau, d’Aristide Briand ou
de Mendès France quand tant de responsables de la Ve auront disparu des
mémoires. A son actif, le régime parlementaire a permis le
développement des grands services publics et tout particulièrement de
l’école, l’instauration du principe de laïcité et de l’impôt sur le
revenu, la création du ministère du travail et l’adoption des
principales lois sociales.
Tout
instable qu’elle ait été, notamment sur la fin, la IVe République
reconstruisit le pays au sortir de la guerre et stabilisa la paix en
Europe. Elle sut même faire la décolonisation en Tunisie et au Maroc et
mettre en œuvre la loi-cadre dans l’ensemble des colonies, préalable au
processus d’indépendance.
Vassalisés, les Parlements sont devenus des chambres d’enregistrement
Il
n’en reste pas moins qu’en 1958 le rapport de forces ne permettait plus
à la plupart des tenants du système parlementaire de résister, ni même
de faire figure honorable. Le régime, à l’exception de quelques
individualités, n’avait plus la force morale de résister aux assauts de
de Gaulle et au changement de régime qu’il proposait. Le chef de l’Etat
devint constitutionnellement le ciment du pouvoir. Le choix en 1962 de
l’élection du président au suffrage universel direct confirma
totalement ce rôle en lui conférant l’onction populaire. Quelques
personnalités menèrent jusqu’au bout un baroud d’honneur en faveur du
parlementarisme. On retiendra, bien évidemment, les anathèmes lancés
par un certain François Mitterrand dans son célèbre pamphlet Le Coup d’Etat permanent [5]. Mais son élection à la présidence en 1981 fut l’occasion d’un reniement absolu. Sa première déclaration donna le la : « Ces institutions étaient dangereuses avant moi, elles le seront après moi. Pour le moment, je m’en accommode [6]. »
Sa gestion monarchique du pouvoir dura malheureusement plus qu’un
instant. Elle donna à ce pouvoir personnel une regrettable caution de
gauche qui contribue à obscurcir le débat.
Car
la situation actuelle est celle d’une unanimité de façade qui estompe
une profonde crise institutionnelle. La Constitution de 1958 prétend
permettre la continuité du pouvoir dans un souci d’efficacité
politique. En fait, elle permet d’assurer cette continuité contre la
souveraineté populaire. L’irresponsabilité politique du président y
participe. Il exerce, sans contrôle, les pouvoirs essentiels, et le
gouvernement qu’il nomme souverainement lui sert de fusible.
Car
telle est la nature de tout système présidentiel. Même le système
américain, pourtant plus équilibré, porte ce déni de démocratie. Les
institutions y permettent au chef de l’Etat d’envoyer de nouvelles
troupes en Irak alors que la volonté populaire, affirmée aux élections
législatives de novembre 2006, le contredit. Une démocratie
parlementaire aurait permis de renverser le gouvernement de M. George
W. Bush. Il est alors plus simple d’amorcer un changement de politique
souhaité par le peuple que de s’opposer à celle voulue par un président
encore légitime. La souveraineté populaire demande, suivant
l’expression d’André Tardieu, un « souverain captif ».
En
réalité, ce que l’on présente comme la capacité des institutions
françaises à résister aux tempêtes sociales, qu’il s’agisse de Mai 68
ou des émeutes de l’automne 2005, traduit plutôt le fait que les
contradictions sociales ne peuvent plus se traduire de façon
institutionnelle. S’enthousiasmer pour la stabilité politique, c’est
donc inverser les effets et les causes, et la rue devient l’exutoire
des aspirations démocratiques. La stabilité gouvernementale tant vantée
contre les régimes parlementaires est souvent la conséquence
d’attitudes antidémocratiques. Lorsque le gouvernement socialiste de
M. Pierre Mauroy ouvre, en 1983, la « parenthèse de la rigueur », il
place la continuité du pouvoir avant la souveraineté populaire, qui
s’était prononcée pour une politique inverse en 1981. Il évite ainsi de
revenir devant les électeurs. La stabilité se réalise contre la
démocratie.
Le
paradoxe est, qui plus est, que la Constitution de la Ve République,
censée garantir la force de l’Etat, a facilité la soumission du pouvoir
politique aux intérêts économiques et financiers mondialisés. La
volonté nationale est, en effet, devenue inopérante en l’absence de
soutien populaire. Et seule une expression démocratique contraire aux
vœux de la classe dirigeante a pu empêcher l’adoption d’un traité
constitutionnel européen qui valorisait les intérêts particuliers au
détriment de l’espace public.
Le
Parlement, qui, dans un cadre démocratique, aurait dû représenter les
affrontements philosophiques et sociaux qui traversent la nation, ne
joue plus qu’un rôle de chambre d’enregistrement vassalisée et
uniforme. Soumis à la présidence ou aux candidats potentiels, les
parlementaires expriment plus les consensus que les opinions
divergentes. Toute la vie politique est suspendue à l’élection
présidentielle.
Celle-ci
conduit, en effet, à la personnalisation du pouvoir, avec tout ce que
cela suppose de réducteur dans les débats et les enjeux. On voit ainsi
les partis fonctionner en « écuries », la concurrence des personnes
remplacer, pour l’essentiel, les débats d’idées. Les militants sont
embrigadés derrière des candidats, réduits à des figures médiatiques,
jouets des communicateurs. Dans ce cadre, l’élection présidentielle
s’apparente de plus en plus à un plébiscite.
La
conception de l’homme – ou de la femme – providentiel imprègne d’autant
plus les esprits qu’elle correspond à un système médiatique qui se
conçoit comme partie prenante des classes dirigeantes et non plus comme
vecteur d’une information critique, expression des enjeux de politique
étrangère ou sociale. Les sautes d’humeur de M. Nicolas Sarkozy, la
blancheur des vestes de Mme Ségolène Royal ou les conflits de personnes
au sein du parti Vert semblent plus aisés à relater que l’injustice
subie par les employés d’un supermarché obligés de travailler en dehors
des règles légales et enfermés dans la cave de l’établissement pendant
la visite de l’inspecteur du travail, événement survenu en octobre 2006
et que les médias ignorèrent pendant plus de quinze jours.
Le
travers – et le danger – du système présidentiel réside dans l’idée que
la diversité d’un peuple peut se résoudre en une expression
particulière. Or le peuple – d’où émane en démocratie la légitimité des
pouvoirs publics – ne peut, sauf situation exceptionnelle, s’incarner
en une personne, sous peine de se réduire à sa plus simple expression.
La personnalisation du pouvoir, même constitutionnelle, même élective,
donne à la fonction présidentielle une valeur transcendantale qui, par
sa dimension irraisonnée, appauvrit le débat. Or les contradictions
d’intérêts et les luttes sociales doivent trouver leur traduction
institutionnelle, et seul le Parlement peut et doit représenter ces
contradictions. Il n’y a pas de contrat social sans contradictions
vivantes. Il n’y a pas de démocratie sans affrontements.
Le mode de scrutin doit être revu afin de représenter la diversité politique
Comment,
d’ailleurs, présenter aujourd’hui encore l’élection présidentielle
comme la « rencontre entre une personne et le peuple » alors que
l’élection en cours met essentiellement en compétition des candidats
partisans d’un traité constitutionnel européen rejeté, avec une nette
majorité, par les électeurs le 29 mai 2005 ? Le sens profond du 29 mai
n’est-il pas, au-delà du clivage droite-gauche, le rejet d’un jeu
politique de plus en plus pervers qui ne permet plus une véritable
représentation du corps social ? Et c’est sans doute l’erreur des
collectifs dits « antilibéraux », qui souhaitaient une candidature du
« non », de s’être eux-mêmes piégés dans le jeu de l’incarnation,
d’être entrés dans le jeu réducteur de la personnalisation.
L’intérêt
général doit s’exprimer dans un régime parlementaire, dans la
constitution des majorités et de gouvernements responsables devant les
élus du peuple. Certes, le régime parlementaire demande à être rénové.
Le mode de scrutin doit être revu pour représenter la vraie diversité
politique. Le contrôle des élus doit être enfin réaffirmé en même temps
que leur statut. La place et le rôle du référendum, aujourd’hui soumis
à l’arbitraire du seul président, doivent être repensés. Il reste que
le cadre parlementaire est la base incontournable pour incarner la
volonté du peuple à la fois dans sa cohérence et dans sa diversité. De
même que la mondialisation impose de redynamiser les combats sociaux,
de même la dilution du politique impose de lutter pour la confrontation
des idées, pour le pouvoir collectif. Il y a plus de quatre cents ans,
Etienne de la Boétie, utilisant les concepts et le vocabulaire des
grecs anciens, déclarait qu’il existe trois types de tyrans, ceux qui
ont acquis le pouvoir par la force, ceux qui l’ont eu par succession,
ceux qui ont été élus. Il concluait : « S’ils arrivent au trône par des moyens divers, leur manière de régner est toujours à peu près la même. »
Le 21 avril 2002 comme le 29 mai 2005 traduisent la nécessité de mettre
les institutions en adéquation avec le peuple, source de la légitimité
politique. Une fois de plus dans l’histoire, le tiers-état n’est rien
et doit devenir tout. Une fois de plus, les institutions doivent être
remises en chantier. Une Constituante est à l’ordre du jour.
André Bellon
[1] Auparavant, le président était désigné par un collège de grands électeurs ayant un mandat électif.
[2] Roger-Gérard Schwartzenberg, 1788. Essai sur la maldémocratie, Fayard, Paris, 2006.
[3] Alain
Savary quitta le gouvernement en octobre 1956 pour protester contre le
durcissement de la politique coloniale de Guy Mollet.
[4] Il
s’agit d’un mode de scrutin éphémère, de circonstance, mis en place à
la veille des élections législatives de 1951 par les partis au pouvoir,
dans le but de disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale. Dans
les départements où les partis qui s’étaient déclarés apparentés à la
veille du scrutin remportaient la majorité des voix, ils disposaient de
la totalité des sièges et pouvaient se les répartir.
[5] François Mitterrand, Le coup d’Etat permanent, Plon, Paris, 1964.
[6] Première conférence de presse à l’Elysée, Le Monde, 26 septembre 1981.
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