vendredi 28 décembre 2018

vendredi 21 septembre 2018

Il y a deux cent seize ans, la République

Pour la première fois en France, le 22 septembre 1792 le mot République a été prononcé et utilisé dans son sens actuel : la Chose Publique voulue par le Peuple pour le Peuple. Justement pas comme l'abbé Sieyès concevait la démocratie, c'est-à-dire gouvernement de Tous par Quelques-uns : c'est exactement ce qu'il préconisa le 7 septembre 1789.





Il est bon d'y revenir aujourd'hui, alors que nous célébrons cette commémoration avec toute la pompe dont nous, simples citoyens, serons capables. Bien entendu, le régime qui a pris les commandes depuis des années maintenant se gardera d'en faire mention. Le 22 septembre 2018, comme les journées équivalentes depuis la création de l'APUC, des personnes iront devant la plaque commémorant cet évènement  si important aux Tuileries, à Paris, se recueillir et prononcer quelques mots afin que la graine ne meure pas.

La veille, une délégation du Cercle de Nantes de l'APUC a pris la peine d'enregistrer une émission rappelant tous ces faits, sur la radio locale Jet FM émettant sur la fréquence 91,2 MHz.

Afin de préparer cette émission, voici in extenso quelques dates qui jalonnèrent les péripéties des Républiques en France. Il paraît nécessaire de les rappeler, car quand le peuple s'empare de sa destinée, c'est une démarche difficile et semée d'embûches. Certains, et ce n'est pas d'hier, veilleront à garder la mainmise sur la destinée des citoyens dont ils ne reconnaissent aucun droit s'il a le malheur d'empiéter sur leur emprise financière, juridique, commerciale, politique, linguistique.... on a l'impression d'assister en pire à une rediffusion du monologue de Figaro tant il en reste peu.

En fait, il est assez clair que les données ont changé à l'échelle mondiale en raison d'une option prise à Londres par Cromwell le Jeune au XVIIe siècle. Étonnant, non ? Ou peut-être pas, finalement.



La chronologie de la République


1789
mars-avril les représentants aux États-Généraux sont désignés (1200 pour toute la France), et simultanément sont rédigés les cahiers de doléances.

4 mai la séance est ouverte, les députés sont là par ordres

11 juin l'abbé Jallet, puis de plus en plus d'autres, petits prêtres très pauvres ou grands opportunistes comme La Fayette, se joignent au Tiers État

20 juin les députés, chassés courtoisement de la salle des Menus Plaisirs, se réunissent dans celle du Jeu de Paume, et prêtent serment de ne pas se séparer avant d'avoir donné une Constitution à la France

14 juillet la Bastille est prise, les armes distribuées

4 août tous les privilèges sont apparemment abandonnés ( ce sera effectif par un décret du 17 juillet 1793, qui les abolira définitivement sans contrepartie)

6 octobre le roi et l'assemblée sont forcés de s'installer à Paris

1790

14 juillet fête de la fédération des milices bourgeoises de France (la commémoration de cet évènement sera plus tard le prétexte (!) à une fête nationale)

1791

21 juin, le roi fuit pour rejoindre des émigrés : arrêté à Varennes en Argonne, il revient à Paris le lendemain

8 juillet, au Cercle Social, Condorcet déclame "De la République, ou un roi est-il nécessaire à l'établissement de la liberté ?"

14 juillet, pendant que le roi est innocenté (?) par l'assemblée, des pétitionnaires se réunissent au Champ de Mars pour réclamer sa déchéance : le 17 La Fayette leur fait tirer dessus

30 septembre le roi a prêté serment sur la nouvelle constitution, la Constituante se sépare

1er octobre début de l'assemblée législative (composée de nouveaux venus, monarchistes du bout des lèvres ou pas ET fidèles à la constitution)

1792

dès le 2 janvier, Robespierre à la tête des Jacobins fustige les Feuillants comme Brissot qui veulent la guerre extérieure pour des motifs de politique intérieure

20 avril la guerre contre l'Autriche est votée (unanimité moins 7)

25 juillet le manifeste de Brunswick chef des troupes étrangères déclenche la demande de déchéance du roi par les sections parisiennes

10 août, devant le statu quo qui se prolonge, les Parisiens envahissent les Tuileries, le roi se réfugie à l'assemblée qui prise de court, déclare la constitution basée sur la royauté comme Exécutif caduque, et décrète l'élection au suffrage universel d'une Convention chargée de rédiger carrément une nouvelle Constitution

20 septembre, les soldats français très motivés font reculer à Valmy la coalition disparate des Austro-Hongrois et des Prussiens, soldats de métier sans idéal

21 septembre, à sa première séance, la Convention décrète l'abolition de la royauté à l'unanimité des 300 membres

22 septembre, sur proposition de Billaud-Varenne les actes seront datés de l'An I de la République , dont le nom apparaît enfin en ce Premier Vendémiaire d'un nouveau calendrier. La République sera de fait dissoute par l'Empire le 18 mai 1804.

1848

24 février naissance de la Deuxième République, qui sera abolie par le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851, et son intronisation un an plus tard comme empereur

1875

30 janvier la république est rétablie vraiment par l'amendement Henri Wallon :
« le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans ; il est rééligible »

Victoire bien courte : 353 pour, 352 contre.

1940

le 10 juillet une parenthèse s'ouvre dans la République, les parlementaires de l'époque donnant tous pouvoirs à un vieux maréchal, mais ce n'est qu'une parenthèse refermée avec l'arrivée de de Gaulle le 7 avril 1944 à Bayeux, où il déclare que la République n'a jamais cessé d'être.

dimanche 25 mars 2018

Le Peuple est constitué, qu'il fasse une nouvelle Constitution

 Le Peuple POSSÈDE le Pouvoir.  Il le possède, en tant qu'entité supérieure, en son entier, car selon l'article 3 de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789 (le sexe n'y change rien, bien entendu) :
  
Art. 3. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

Cet article est l'application de la déclaration de la Convention :

Déclaration du 25 septembre 1792

La Convention nationale déclare que la République française est une et indivisible.

Cela implique que SEUL, en son ENTIER, le Peuple incarne la souveraineté nationale, celle qui est reconnue par les autres Nations, et qui est la base de toutes les lois, y compris les Constitutions.

Le Peuple décide de son destin en étant la cheville maîtresse de la rédaction de la Constitution, dont il discute et amende chaque proposition : des rédacteurs choisis par Lui parmi toutes les couches de la société (sur la base du volontariat) s'assureront de la cohérence entre les dispositions, et feront entériner ces ajustements  entre eux. Puis le Peuple en son entier décidera de la validité de l'ensemble, grâce à un référendum solennel.

Cette base acquise et acceptée par tous, pour avoir pu être discutée par tous, le Peuple délègue souverainement le fonctionnement des institutions, avec dans cette idée que tout blocage majeur de ces institutions ne peut être dénoué que par Lui-même.

Le président devrait, dans l'esprit de la République Française, n'être qu'un arbitre pour les cas ordinaires entre les différents Pouvoirs :

—  le Législatif délégué par le Peuple FAIT les lois du Peuple, pour le Peuple et peut à tout moment être récusé par le Peuple en son entier, ou nominativement en cas de faute grave dans son mandat.

— l'Exécutif  exécute et met en pratique dans le détail ce que les représentants du Peuple (et pas de lobbies) ont décidé pour le bien de tous.

—  le Judiciaire veille à la droiture des personnes physiques ou morales dans le cadre des lois votées par le Législatif.

— le Monétaire, représenté par une entité nommée Banque de France,  a pour mission de surveiller cet OUTIL qu'est la monnaie, siègent à son conseil d'administration des représentants de la société civile non banquiers, des parlementaires à tour de rôle, un représentant du gouvernement  et un économiste qui n'a qu'une voix comme les autres membres. Ce Conseil d'Administration a dans son esprit que toute spéculation et manœuvre sur la Monnaie est un crime majeur assimilé à un meurtre avec préméditation.

—  l'Informatif rapporte au Peuple ce qui est fait sans le déformer, sans en cacher une partie, et a le droit plein et entier de commenter pour expliquer, voire donner des OPINIONS présentées pour telles.



Plus que jamais, chaque membre du Peuple doit savoir qu'il est un acteur essentiel de la bonne marche de la vie en commun. Quant aux relations avec les autres Nations, elles sont basées sur le même principe : la liberté de chacun s'arrête où commence celle des autres, et "nul ne peut faire à autrui ce qu'il ne voudrait pas que celui-ci lui fasse."

Cette dernière partie de la phrase pointe expressément des pratiques que plusieurs États OXYDANTaux  ont eu vis-à vis d'autres États dans le passé, ou aujourd'hui encore. On se souvient trop de ce qu'ont fait en Afrique par le passé des Jules Ferry, des Léopold II, des Mussolini, mais aussi avec une grande constance pratiquement tous les premiers ministres britanniques un peu partout dans le monde. Plus malins encore, aujourd'hui ceux-ci délèguent souvent cette tâche à leurs proconsuls à Washington, Ottawa, Bruxelles-OTAN, Canberra, Tôkyô....

Pour conclure, rappelons-nous, et APPLIQUONS, cet article 35 de la Déclaration de 1793 (celle dont on parle beaucoup moins) :

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

mercredi 21 février 2018

Le 4 février 2008, les Parlementaires assassinent la démocratie

Il y a dix ans, le 4 février 2008, la majorité des parlementaires trahissaient le Peuple français avec le Traité de Lisbonne

Source : Association Pour Une Constituante

mercredi 14 février 2018
par  André Bellon, Florence Gauthier, John Groleau
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Ci-dessous, la séance publique du sinistre Congrès du Parlement réuni à Versailles le 4 février 2008 qui a conduit à l’adoption du projet de loi modifiant la Constitution, préalable nécessaire à la ratification du Traité de Lisbonne. Ce dernier a ensuite été ratifié trois jours plus tard à l’Assemblée nationale.
Dans ses Mémoires, de Gaulle avait évoqué la Constituante de 1945 en précisant clairement que « La souveraineté du peuple, formellement établie au-dessus de l’Assemblée, allait, en dernier ressort, décider des institutions » par référendum, s’inscrivant de cette façon dans la continuité de notre première constitution républicaine, celle de 1793, qui instituait dans son article 25 que « La souveraineté réside dans le peuple ; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable ».
La ratification par voie parlementaire du Traité de Lisbonne, jumeau du Traité Constitutionnel Européen refusé par le Peuple français en 2005 par référendum, constitue bien un véritable coup d’État, un acte antirépublicain et contre-révolutionnaire.

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Qu'ajouter de plus ? Ce fut un coup d'État parlementaire à comparer à celui du 10 juillet 1940.

mardi 21 mars 2017

L'APUC se positionne à nouveau sur la pertinence d'une présidentielle

18 mars 2017 : tous les candidats sont connus. Au-delà des manifestations et des meetings, agir pour une Constituante.

samedi 18 mars 2017
par  Association pour une Constituante
 

Alors que Jean-Luc Mélenchon appelle à une manifestation le samedi 18 mars à la Bastille, certains citoyens nous demandent à nouveau pourquoi l’Association pour une Constituante ne se joint pas au mouvement. Certains vont même jusqu’à nous sommer de le faire. Drôle de manière d’être insoumis !

Quitte à nous répéter, nous tenons à réaffirmer notre position.

Seule une démarche cohérente dans ses objectifs, ses moyens et ses valeurs, est porteuse d’avenir. Or, l’élection présidentielle, personnalisante et clivante par nature, est selon nous contradictoire avec la refondation de la démocratie, qui est par essence collective et rassembleuse. Il ne suffit pas à tel ou tel candidat de se dire porte-parole du peuple pour l’être, il ne suffit pas de brandir des drapeaux tricolores pour résumer à soi seul la nation dans un seul bulletin de vote. Notre objectif est la reconstitution du peuple au-delà des affrontements partisans. Ce n’est pas que nous soyons favorables ou hostiles à tel ou tel programme. Simplement, nous ne posons pas notre action sur ce terrain-là.

Appeler à une 6ème République n’est pas crédible, en finir avec la « monarchie présidentielle » n’est pas crédible, si ces appels sont lancés au milieu des chausse-trapes inhérentes à une campagne présidentielle (suivisme sondagier, peopolisation, embrigadement des électeurs, etc.). L’enrégimentement inévitable dans une campagne présidentielle caractérise une démarche qui s’affirme sur une contradiction : libérer les citoyens en exigeant d’eux qu’ils accordent un chèque en blanc à un seul homme dont on attend – par quel miracle ? – qu’il échappe aux défauts de ceux qui l’ont précédé. Combien de candidats, depuis le début de cette campagne électorale absurde, ont-ils affirmé « vouloir le pouvoir pour nous le rendre » ? Combien avant eux avaient dit la même chose ? Au-delà de la cohérence intellectuelle, de l’exigence morale et du courage dans l’humilité que demande une telle démarche, chacun doit se demander si l’implacable logique institutionnelle donne une quelconque crédibilité à cette proclamation. Il est stérile de vouloir conquérir la liberté avec des instruments liberticides.

Nous considérons que le combat pour le changement institutionnel doit être l’œuvre du peuple tout entier au travers d’une Constituante élue au suffrage universel. Il n’est pas question qu’un candidat quelconque donne par avance la réponse institutionnelle.

La sincérité dans l’appel à une Constituante implique d’affirmer avec la plus grande fermeté que celle-ci ne saurait résulter de l’élection présidentielle. En effet, ce scrutin mélange adhésion à un personnage, programme présidentiel et, dans le cas précis, appel à une Constituante. Elle lie donc le soutien à la Constituante au soutien à un programme. Elle n’est donc pas rassemblement du peuple, mais rassemblement autour d’options, justes ou pas. Sa légitimité est liée à celle d’un programme et son influence au score d’une personnalité. Elle serait donc inévitablement octroyée par le vainqueur et non conquise par le peuple.

Si le thème de la Constituante a pris de l’ampleur, c’est au travers des multiples initiatives citoyennes qui se développent et se cherchent un peu partout en France. Il n’est pas question d’en chercher la valeur dans l’élection phare d’un système moribond, mais dans la reconstruction de la démocratie autour des mouvements de citoyens libres et hors des contraintes européennes ou nationales pour qui le peuple n’est qu’un être dont elles nient la souveraineté.

André Bellon

dimanche 8 janvier 2017

De Denys Renaud - la légalité des "Primaires" des grands partis terriblement en question

Les « Primaires » à la française : un coup de boutoir insidieux dans nos institutions, mais
Quid de leur légalité ?

L’instauration subreptice des « Primaires » dans la scène politique constitue dans leurs formes comme dans leur organisation une pratique extra-institutionnelle inédite qui non seulement pose problème sur leurs conséquences dans la vie publique à terme, mais interroge aussi tant sur leur légalité que sur leur légitimité.

Cette intrusion progressive revient à modifier nos institutions par la bande, sans débat public, sans bilan critique, et, bien sûr, sans consultation des citoyens, ce qui aboutit à utiliser de plus en plus la pratique du « fait accompli » comme méthode de réforme.

D’autres exemples récents comme le « pseudo-référendum » concernant le projet d’aéroport à Notre-Dame-des -Landes, limité à un seul département, annoncé d’ailleurs comme dépourvu de caractère contraignant, mais surtout totalement inconstitutionnel contribue à banaliser de façon inquiétante la mise en place de pratiques illégales. 

Des exemples antérieurs comme le référendum sur le quinquennat organisé à la sauvette, sans débat public, au retour des vacances en septembre 2002, ou bien l’inversion du calendrier électoral de 2002 par Lionel Jospin, avaient initié cette habitude de plier et tordre les institutions selon les besoins immédiats du moment sans égards pour leurs conséquences à long terme.

Cependant avec l’établissement de ces « Primaires » ce n’est pas seulement le problème de la légitimité qui est posé mais bien celui de la légalité de leur organisation et de leur déroulement. 

Une formation politique peut-elle utiliser les listes électorales des mairies pour organiser la désignation de son candidat ?

Les formations politiques ont-elles le droit d’organiser des primaires ouvertes à tous les électeurs ?

Les formations politiques ont-elles le droit d’organiser un vote payant ?

La circulaire du ministère de l’intérieur du 22 février 2016 rendant les mairies  « libres d’accepter ou non les demandes émises par les partis politiques de mise à disposition de locaux ou de personnels communaux, de fournir les isoloirs et les urnes voire l’utilisation des panneaux d’affichage municipaux... », tout ceci étant laissé à leur appréciation ne semble pas avoir d’assise juridique bien solide car elle établit l’inégalité de fait en fonction des options personnelles ou des humeurs des édiles locaux. D’autre part on peut considérer que s’agissant de locaux et de matériel officiels de la République, ils ne peuvent servir à une même utilisation électorale par des organisation partisanes. 

Les formations politiques désirant recourir à des élections primaires devraient normalement les organiser avec leur propre matériel électoral, dans des bâtiments leur appartenant, ou dans des bâtiments non officiels loués à cet effet. Elles devraient réserver le vote à ses adhérents et éventuellement à ses sympathisants d’après les listes qu’elles détiennent sans mettre à contribution ni personnel ni matériel communaux.

Toutes ces pratiques illégales qui finissent par s’imposer par le fait accompli et se multiplient aujourd’hui relèvent plus d’une culture « putschiste » que d’une culture républicaine. Comme pour le déni de démocratie suite au référendum de 2005, et le véritable coup d’état du traité de Lisbonne, mais aussi la réforme territoriale arbitraire, elles traduisent avant tout un profond mépris du peuple. 

Symptôme du délitement de nos institutions, le peu de réaction qu’elles suscitent révèlent en même temps un état d’affaiblissement inquiétant du corps social et politique de notre pays. 

Plus que jamais l’élection d’une assemblée constituante semble indispensable.
 
Denys Renaud - cercle Pour Une Constituante de Nantes

samedi 17 décembre 2016

La mondialisation néolibérale (dénoncée par le Pardem)

Jacques Nikonoff
14 juillet 2016.
Nous sommes aujourd’hui le 14 juillet. C’est la Fête nationale, en France, en référence au 14 juillet 1789, date de la prise de la Bastille. Il me parait important de rappeler la signification particulière de cette journée.

C’est le jour symbolique qui a entraîné la fin de la monarchie absolue. À notre époque, une nouvelle Bastille reste à abattre, c’est la mondialisation néolibérale et les 3 piliers sur lesquels elle repose :
  • Le libre-échange.
  • La globalisation financière.
  • Les institutions multilatérales comme le FMI, l’OMC, la Banque mondiale ou l’Union européenne.
Car cette mondialisation-là, c’est celle du chômage, de la précarité, de la destruction de la planète.
Abattre cette nouvelle Bastille qui emprisonne les peuples, cela s’appelle la démondialisation.
C’est la révolution contemporaine qui nous appelle, à laquelle je vous appelle.

Au XVIIIe siècle, régnant sur son royaume au moyen du droit divin, le monarque était le représentant de Dieu sur terre.
Au XXIe siècle, aujourd’hui, le monarque de droit divin a été remplacé par le marché et les firmes multinationales.
Au XVIIIe siècle, la Révolution a opéré un transfert de souveraineté : du monarque, vers le peuple.
Au XXIe siècle, la révolution doit redonner le pouvoir au peuple.
Au XVIIIe siècle, le royaume est devenu la nation, et les sujets sont devenus un peuple de citoyens.
Cette conception de la nation n’a rien à voir avec du nationalisme, ni la souveraineté avec du souverainisme, ni cette définition du peuple avec du populisme.
Méfions-nous de ceux qui dénoncent pour un oui ou pour un non le « nationalisme », le « souverainisme » ou le « populisme ».
Parfois, ils ne savent pas de quoi ils parlent.
Mais la plupart du temps, ils cherchent à discréditer ces notions pour laisser la place libre au marché et aux firmes multinationales.
Le nationalisme, le souverainisme et le populisme, c’est comme le cholestérol.
On sait pourtant, désormais, qu’il existe un mauvais cholestérol, et un bon cholestérol.
Et bien il existe aussi un mauvais et un bon nationalisme, un mauvais et un bon souverainisme, un mauvais et un bon populisme.
Le mauvais nationalisme, c’est prétendre que la nation dont on est membre est supérieure aux autres nations.
C’est une forme de racisme.
Une prétention.
Le bon nationalisme, celui que je défends avec mes amis du Rassemblement pour la démondialisation, c’est considérer que les décisions qui concernent la nation à laquelle on appartient doivent être prises par cette nation.
Le mauvais souverainisme, c’est affirmer que seul l’intérêt de sa nation compte, quel que soit l’impact des décisions prises sur les autres nations.
Le bon souverainisme, celui que je défends avec mes amis du Rassemblement pour la démondialisation, c’est considérer que la souveraineté des uns doit respecter la souveraineté des autres.
C’est une perspective universelle qui impose la coopération, l’amitié entre les peuples et non leur concurrence.
Le mauvais populisme, c’est manipuler le peuple, le flatter, utiliser la démagogie et donc finalement lui mentir.
Le bon populisme, celui que je défends avec mes amis du Rassemblement pour la démondialisation, c’est respecter le peuple qui doit rester le seul souverain.
La nation telle que je la conçois avec mes camarades du Rassemblement pour la démondialisation, n’affirme donc aucune supériorité ethnique ou une quelconque agressivité envers les autres peuples.
La souveraineté nationale, au sens révolutionnaire, est un principe universel.
La Révolution de 1789 ne sépare pas la formation de la conscience nationale de l’émancipation et de la liberté.
Cette conception de la nation est porteuse d’un message émancipateur universel qui a stimulé la maturation, ou même la naissance du combat pour l’indépendance nationale de nombreux pays européens dès les XVIIIe et XIXe siècles.
On ne peut ignorer, non plus, la portée immense du message de la nation républicaine dans ce que furent les colonies, lorsqu’elles se sont engagées dans la lutte pour leur indépendance nationale.
Ainsi conçue, la souveraineté nationale est un principe politique fondamental, universel, progressiste.
L’absence de souveraineté populaire – pendant l’Ancien Régime, la période de Vichy ou avec la mondialisation néolibérale - signifie la captation du pouvoir, puisque par définition celui-ci se place en dehors du peuple.
Par ailleurs, il ne peut y avoir de souveraineté populaire sans citoyenneté, la citoyenneté étant la mise en œuvre de la souveraineté populaire.
La citoyenneté se manifeste par l’exercice de droits politiques comme expression de la liberté en société.
C’est le peuple qui fait société, au sein de la nation, association volontaire définissant un contrat social par une Constitution de laquelle vont découler des lois élaborées par le peuple ou ses représentants.
La souveraineté du peuple implique nécessairement une démocratie directe, représentative et délégataire qui permet l’exercice de ces droits.
Une vraie citoyenneté impose une participation active à la politique :
  • Conception, mise à jour et défense du contrat social incarné dans la Constitution.
  • Élaboration de la loi comme expression de la volonté générale.
  • Garantie de l’État de droit.
  • Implication dans la délibération publique.
  • Participation au suffrage universel.
Il s’agit d’autant d’éléments indissociables qui constituent les bases de la démocratie dans une visée universelle.
La vraie citoyenneté, est un engagement militant débordant les frontières de l’élite politisée.
La vraie citoyenneté, c’est s’investir dans les structures parallèles à l’appareil d’État que sont les syndicats, les partis, les associations, les collectifs militants les plus divers.
Si on se demande ce qui fait qu’un peuple est un peuple, et non simplement une ethnie, une communauté, des croyants, les habitants d’un territoire, des entrepreneurs, un ensemble de consommateurs : c’est la politique.
Un peuple est politique ou n’est pas.
C’est cela que les stratégies néolibérales de mondialisation veulent détruire.
C’est tout cela qu’il faut reconstruire, et c’est mon combat.
Pour se déployer avec toute l’ampleur souhaitable, les politiques néolibérales avaient besoin de faire sauter les deux verrous que représentent la souveraineté nationale et la souveraineté populaire.
Elles y sont partiellement parvenues en faisant croire que la nation était un cadre désuet à l’heure de l’Union européenne et de la mondialisation, tandis que le peuple, face à la complexité croissante du monde, n’avait aucune aptitude à s’exprimer.
On le voit aujourd’hui avec le Brexit.
Que de propos méprisants ont été tenus sur le courageux peuple Britannique !
Selon le néolibéralisme, le marché, spontanément, aurait réponse à tout, à la condition d’être totalement libre de ses mouvements.
Le marché, comme nouvelle croyance magico-religieuse, surplomberait désormais les souverainetés nationales et populaires, puisqu’il ne permettrait pas d’autre choix.
Or, précisément, la souveraineté nationale et la souveraineté populaire peuvent, à tout moment, entraver cette liberté, au nom d’une liberté supérieure, celle du peuple.
L’idéal, pour les néolibéraux, était donc de formater les esprits en les acclimatant peu à peu à l’idée que toute politique qui ne serait pas néolibérale serait désormais interdite en raison de la « contrainte extérieure » que représenterait, pour chaque nation, la mondialisation.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette stratégie des néolibéraux a parfaitement bien fonctionné, comme en témoigne, pour ne prendre que cet exemple, la « construction européenne » qui n’a fait que construire le néolibéralisme à l’européenne.
C’est pourquoi je me fixe pour objectif, avec le Rassemblement pour la démondialisation, de faire de la souveraineté des nations et des peuples LA question politique principale des élections de 2017, car cette question « surplombe » toutes les autres.
C’est la liberté pour la France – comme pour chaque pays – de choisir son système culturel, économique et social.
Lutter pour la souveraineté nationale, la souveraineté populaire et la coopération internationale entre les peuples, c’est nécessairement lutter contre la mondialisation néolibérale et l’Union européenne.
Les politiques de mondialisation néolibérale ne peuvent se déployer qu’en détruisant cette conception de la nation et du peuple issue de la Révolution.
Le moyen principal pour y parvenir a été le cheval de Troie qu’est le système de Bruxelles, c’est-à-dire l’Union européenne.
Son but, qui témoigne de la vraie nature de l’Union européenne, est de soustraire à la souveraineté des nations et des peuples l’essentiel des instruments de la politique économique, la monnaie en premier lieu.

Une nouvelle pensée magico-religieuse s’est donc installée.
C’est la croyance selon laquelle l’interdépendance des économies n’offrirait plus de « marges de manœuvre » nationales.
Elle a anesthésié les gouvernements et impressionné une partie de l’opinion publique.
C’est pourquoi je considère qu’un gouvernement « bien intentionné » devrait prendre des mesures unilatérales pour s’émanciper des politiques de mondialisation néolibérale, en démondialisant.
C’est-à-dire en sortant de l’ordre néolibéral mondial.
Autrement dit, en sortant unilatéralement de l’OTAN, du FMI, de l’OMC, de la Banque mondiale, de l’Union européenne et de l’euro.
C’est la condition absolument nécessaire, même si elle n’est pas suffisante, pour mettre un terme au chômage et à la précarité.
C’est, en effet, le seul moyen de mener des politiques sociales, environnementales, économiques et démocratiques favorables au peuple français, dans une perspective universaliste.
Si vous partagez ce point de vue, engagez-vous aux côtés du Rassemblement pour la démondialisation.

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